lundi 31 octobre 2011

Sainte-Croix, ancienne forteresse ?

Le débat court depuis plusieurs années sur la question de savoir s'il existait ou non des bâtiments antérieurs à la chartreuse. Aujourd'hui, il est évident pour tout le monde que c'était le cas. Mais au titre, encore, d'un travail critiqué et galvaudé durant des années, il est primordial pour moi de rappeler qu'André Douzet, via Raymond Grau, fut le premier à évoquer cette idée il y a plus de 20 ans.
Il en fut moqué, critiqué, voire ridiculisé pour voir aujourd'hui sa théorie reprise jusque dans le fascicule édité par Saint Étienne Métropole sans jamais y être nommé. Il convenait de remettre l'église au centre du village.
En effet, voici l'historique des différents intervenants contemporains à cet effet :
1-Georges Pétillon : ''Ce grand monastère est construit sur un éperon rocheux au confluent de deux ruisseaux et déjà occupé depuis très longtemps...'' hélas, sans aller au bout de son analyse.
2-François Jeanty1981 : aucune référence à une forteresse antérieure.
3- André Douzet1984, dans son premier ouvrage sur Sainte Croix, étude sur le Grand Roussilla, sur lequel nous revenons tout de suite après.
4-Patrick Berlier1986 : ''à l'emplacement de Sainte Croix, il n'y avait qu'un éperon rocheux...''
5-François Jeanty dans son ouvrage non daté ni répertorié à la Bibliothèque Nationale de France mais ultérieur à 1986, à n'en pas douter, ''il s'agit d'une place forte édifiée par la famille de Guillaume son mari et lui appartenant. Il est possible en effet que Béatrix ne soit jamais venue en ce lieu auparavant tout en ayant connaissance de son existence.''
6-Le fascicule touristique édité par Saint-Étienne Métropole en 2010, nous y reviendrons.
Ainsi donc, il est évident qu'André Douzet fut le premier à évoquer la présence d'une forteresse antérieure et l'évidence que Béatrix savait parfaitement ce qu'elle faisait en venant placer sa chartreuse à cet endroit. Voici donc le travail qu'il développait il y a trente ans.
André Douzet en 1984. Nous ne pouvons, de notre chef, affirmer que Sainte Croix est construite sur, ou contre, une ancienne forteresse. Nous citerons les textes consacrés à ce sujet dans leur ordre chronologique sans autre forme de commentaire.
''...Et en effet les titres du païs favorise si fort cette conjecture qu'on en trouve un très vieux ce lieu est appelé d'un nom latin et français tous ensemble 'Villa Russeolus' et il semble bien que ce soit ces deux Urseolus, père et fils qui ont laissé leur nom à cet ancien castel. C'est pourquoi dans les plus vieux titres qui regardent ce fief on a vérifié qu'il s'écrit Russeolus et de même l'autre C. de Verius selon que la prononciation du vulgaire l'a retenu du nom Verepi.''
''Il est certain que la mémoire et renom semble encor à présent se renouveller par le soin qu'ils ont eu à perpétuer leurs noms de toutes parts en les imposans aux forts qu'ils avoient bâtis et même encor a des simples territoires qu'ils auroient possédés, veu que, comme remarque le même autheur, lorsqu'ils estoient seigneurs du monde, estoient telle de tenir toûjous bonne garnison de soldats dans les païs qu'ils avoient  soûmis à leur obeïssance, et pour leur donner courage de les bien servier il assignoient certains villages et terres de ce païs mesme aux vieux gens-d'armes, lesquels bien estoient declarez propres à eux et à leurs enfants, pourvu que ces enfants fussent gens de guerre et ne s'aliénassent point à des gens privés et d'une autre profession. D'où cet auteur qui a puisé cela dans les anciennes recherches du fameux Denis d'Halicarnasse, tire la source et l'origine des fiefs et terres nobles héréditaires que les seuls Gentilshomes ausquels proprement appartient l'exercice de l'art militaire tiennent de droit sous la charge de leur service dans les guerres lors de leurs convocations de l'arrièreban...''
''...L'usage du droit écrit commence de ce lieu du Castel Crux qui est en ce païs, vers le Septentrion qui est coutumier contre le mydi qui est droit écrit, à une croix qui est prez de là, venant du Bourbonois duque mesmes est faite séparation d'avec le fores en la pierre de cette croix y avoit plusieurs mots gravez. J'ay souvent visité pour essayer de connoistre et lire le reste. Les religionnaires lorsqu'ils commencèrent de courir les champs, l'abbatirent et brisèrent. Paul en la dernière loÿ nomme trois provinces en France du droit écrit Lugudunenses Galli, item et Viennenses Galli et Narbonnenses Galli, c'est à dire les Gaulois Lyonnois, Viennois et Narbonnois, le surplus des provins Françoises a retenu la coutume dont la source n'a esté que l'ignorance du droit et de la jurisprudence''. - Relevé manuscrit des notes du Père Guy Coquillat. Notes sur le païs Pavezinest et alentors - non daté.
''...Dieu a voulu converser en ce Chatel de la Croix dezs preuves sans reproche afin que la foy qui y est si ferme n'y manque pas de ce plus fort et de ce plus illustre de tous les témoignages. Dieu vouloit qu'on scent que non seulement elle y avoit esté annoncée mais encore soutenüe aux dépens d'une très saint précieux sacre et que sa présentation miraculeuse dans ce tertre nous soyent demeurez cachez est inconnus par l'oubly es obscurité dont le temps couvre toute chose.''
''En ce sacré manuscrit en velain qui est en mon pouvoir par libéralité d'un personnage illustre de ce Païs. L'an mille cinq cent soixante-deux.'' - Notes du livre premier des Annales. Deuxième chapitre. Monseigneur Belle-Forest. Archives P 345.878.
''...Sur le ruisseau du Couzon on trouve dans la vallée les restes de l'ancienne Chartreuse reconstruite il y a cinq siècles par les moines de cet ordre. Le titre de Sainte Croix est celui que les Pères ont laissé de l'ancien couvent. Depuis on ne trouve plus rien des anciens débris ruinés des défenses du premier mur, sauf les bassins et le tunnel d'eau du vieux Castrum romain...''
Pour rappel : ''...Pons de la Sablière, premier prieur, s'engage pour lui et son ordre à n'accepter aucun autre gardien ou défenseur qu'Artaud de Roussillon.../.... Ajoutons que par précaution fort utile à cette époque le nouveau monastère fut entouré comme un château-fort de hautes murailles et de tours crénelées, c'est un exemple que l'on retrouve fréquemment ailleurs...''
''...Sainte Croix fut considérée comme ''une sorte de place forte'' au moins de mai 1590 pendant les guerres de la ligue ''entourée d'un mur d'enceinte flanqué de tours dont plusieurs subsistent encore...'' - La Chartreuse de Sainte Croix. Antoine Vachez.
''...Les dits biens comprennent la maison forte dans laquelle fut construite la dite Chartreuse située au milieu de la paroisse de Pavezin fondée en 1280...'' - Aveu de dénombrement du 29 juillet 1676.
''...Qu'on a signalé de l'amphibiolite massive à grain fin, dans l'un des puits creusés par la confection de la galerie et Mr Fournet a trouvé des grenats à cassures résineuses dans les sables de cette percée...'' - Mulsant.1870.
''...Humbert donnant à Isabelle d'Harcourt, pour le cas il décéderait ses terres et seigneurie d'Annonay et de Boulieu, et tout ce qu'il pouvait avoir dans le baillage du Vivarais et la sénéchaussée de Beaucaire, les seigneuries de Riverie, de l'Aubépin, de Châteauneuf avec la forteresse de Sainte Croix de l'Ordre des Chartreux...'' -  Testament d'Humbert IV de Villars. 1415.
''...Mais si le monastère a conservé son enceinte flanquée de tours qui lui donnent encore de loin l'apparence d'une forteresse féodale, les faibles restes de ses fossés n'opposent plus aucun obstacle à l'accès de ses deux portes défendues par des ponts-levis...'' - Revue du Lyonnais. XXX.
''...Un plateau présentant la forme d'un quadrilatère irrégulier supporté presque de tous les côtés par une masse d'énormes rochers, remparts naturels qui doublaient la force de ce point de défense et dont la hauteur, du côté de l'orient s'élève de six hauteurs d'homme. Autour du plateau qui a conservé toutes ses aspérités primitives, règnent de larges fosses que les siècles ont pu combler entièrement. Des remparts, il ne reste plus que des débris informes dont la traînée permet de reconnaître fidèlement l'enceinte, les tours, ces dernières au nombre de huit, et les portes du vieux castel. C'est par ces deux issues que passait le chemin...'' - Document obligeamment prêté pour copie. Notes manuscrites d'anciens documents personnels (Rive-de-Gier, 1850, archives Berthon et 'Granges ancien tenant marchands de graineterie').
''...Une pièce voûtée que l'on présente comme ayant été l'ancienne cuisine, dont la voûte est soutenue par de curieuses colonnes sculptées que l'on prendrait volontiers pour une œuvre antérieure au 13ème siècle, si l'on ne connaissait d'une manière bien certaine la date de construction de l'ancienne chartreuse...'' - La Chartreuse de Sainte Croix. Antoine Vachez
Le Grand Roussilla : ''On y retrouve des ruines grandes par le volume des matériaux et leur élévation. Ces ruines étaient connues sous le nom de Grand Roussilla ou château du Prince, dont l'histoire très ancienne est un mélange de merveilles et de cruautés. Au-dessus de ces ruines sont des travaux faits, à une époque fort ancienne, sur une mine qui paraît avoir été en grande exploitation et excavée au moyen du feu. Entre la mine et l'eau détenue on trouve deux blocs de roches dressés et inclinés l'un à l'autre. Ils sont enfoncés en terre. Ces pierres à peine ébauchées ont profité pour élever un monument connu sous le nom de tombeau du roi. L'une était dédiée à la vierge Ste Bloe et l'autre à Ste Margue et à son dragon. On y a trouvé une lance de silex, une petite lampe, une clef, des épées qui étaient de la plus dure trempe. La troisième pierre nommée ''la liafail parlante''. ''Quand il mourroit un prince on avoit un moyen certain de connoître l'individu que sa naissance et volonté du ciel appeloit au trône. La pierre rendoit un son très éclatant que ce prince seul pouvoit exiter. Elle étoit muette pour tout autre''. Nous ajoutons qu'une tête couronnée de douze globes a été retrouvée sur ces terres de Pavezin en 1752...'' - Journal de la société des amis de littératuredeuxième semestre 1792.
Plus récemment, Robert Lacombe en 1983, sans aller jusqu'à supposer que Sainte-Croix avait été une forteresse avant la chartreuse, était déjà favorable au caractère fortifié indéniable du monastère. ''L'issue du grand couloir sur la seconde cour semble bien une entrée fortifiée, avec meurtrière et tour au-dessus. Une telle construction pourrait donner à penser que la Chartreuse a été ''inversée'' lors de sa reconstruction au 17ème siècle. Alors que l'entrée primitive se trouvait face au nord et à la direction de Châteauneuf et de Rive-de-Gier et que les bâtiments plus modestes, n'occupaient que le massif central des constructions entre les deux cours, il y avait peut-être déjà une première enceinte extérieure, dont le souterrain d'accès, près du cimetière actuel, serait un souvenir''.
Ce à quoi il ajoutait une anecdote notable puisqu'en 1590, Jacques Mitte de Chevrières, chef de la Ligue, aurait proposé au Consulat de Lyon, d'utiliser ces fortifications.
Il ajoute encore qu'une note manuscrite était apposée en latin au bas de la charte de fondation, note qui disait en synthèse :''En conséquence, l'an 1280, le jour de la Saint Mathieu[1], apôtre, Pontius de Sablière prit possession, en qualité de premier prieur, de la chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarret, tant du lieu était la maison que des autres possessions, revenus et subventions accordées par ladite Béatrix de la Tour, leur fondatrice.'' Il y avait donc bien une maison au moment de leur installation !


Ce qu’il reste du Grand Roussilla

Si d'aucuns pensent régulièrement à reprocher à André Douzet de faire de l'ésotérisme de tout ce qui lui tombe entre les mains, on pourrait dès lors lui reprocher d'avoir  fait, de longue date, un travail d'archiviste hors pair. Mais, il est toujours bon de se prévaloir d'un auteur plus ''historiquement correct'' à condition d'être respectueux d'un travail mené durant presque 50 ans.

… et aujourd'hui ?
Au jour d'aujourd'hui il reste de tout ceci des constats que chacun (e) et tous (tes) peut faire de visu sur le site même du débat où il est possible, donc, de se faire sa propre opinion sur nos dires et théories.
Il est vrai que, sans doute, sur 1000 visiteurs seuls une minuscule dizaine s'interrogent face à certains détails architecturaux visibles mais jamais retenu tant il est vrai qu'il y a multitude d'extraordinaires éléments de toutes sortes à voir. Le problème est bien là car les visiteurs voient mais ne regardent pas.
Soyons pragmatiques. En fait, on voit bien des choses mais avons-nous le temps, ou simplement l'idée d'arrêter notre attention et REGARDER des détails. Prenons, simplement pour exemple la façade EST de la seconde cour, ancien cloître des pères chartreux. Sur ces murs nous vous invitons à regarder, dans cet appareillage de petites pierres locales, des moellons bien taillés de couleur différente du fait d'une autre origine. Ces blocs importants n'ont pas la moindre raison architecturale mécanique dans un tel mur. En échange ils ont toute leur importance si on considère que ce sont des pierres formant un ancien chaînage d'angle laissé pour compte dans un remontage, une réadaptation d'une muraille, pour une extension entre autre. Ce n'est qu'un exemple car nous en dénombrons pour notre compte plus d'une solide vingtaine dans ces vénérables constructions.





Où l'on voit bien les restes des échauguettes 

Certes, on nous répondra que le monastère subit plusieurs remaniements et que forcément on n’a pas fait toujours dans la dentelle. C'est vrai. Mais il est vrai, aussi, que si on prend le temps de faire abstraction des particularités religieuses, ou pratiques, des appareillages on trouve effectivement les parties reconstituées d'un puzzle formant, en divers endroits du monastère, de véritables remparts équipés par endroit de tours de défenses. A ces détails s'ajoute ce qui laisse deviner deux astucieux agencements de poternes avec machicoulis, hourds et échauguettes. Tout ceci sans tenir compte qu'il est surprenant que les bons pères chartreux aient eu besoin d'une petite descente souterraine vers la rivière et l'extérieur depuis leur cloître. A moins que nous puissions imaginer que cette descente soit, en lieu et place d'un romantique endroit ouvrant sur la liberté bucolique, soit une rampe d'accès facile à défendre et verrouiller conduisant depuis une défense avancée, en chicane, jusqu'à la poterne ouest de l'antique forteresse. L'autre poterne se trouvant sur la façade principale était tout simplement défendue par une douve. Cette douve, des traces en ont été retrouvée lors des derniers terrassements d'aménagements et prospections conduites par les... archéologues. On doute, n'est-ce pas ? Et bien renseignez-vous auprès d'un des plus anciens et fervents aficionados de l'Association de Sauvegarde de la chartreuse de Ste Croix. Lui a pu voir de ses yeux cette tranchée défensive et nous en parlait en toute confidence bien entendu. Mais à ce stade la confidence est-elle toujours de mise, sinon pour mentir afin de nuire aux écrits d'André Douzet ?  Ajoutons qu'il est des plus insolites que personne ne fasse mention de ces douves défensives, sans doute un simple oubli ou l'effet de la fatigue bien compréhensible sur nos ténors vieillissants ?

Ce plan montre l'axe de l'ancienne forteresse et la façon 
dont le monastère s'est bâti autour de la forteresse.

Mais ce n'est pas encore tout. En effet sous l'impulsion de Polycarpe de la Rivière, d'importants travaux sont conduits. Ils modifieront fondamentalement la présentation de toute une partie du monastère tout en préservant toute la plus importante partie des anciens bâtis de l'antique forteresse. Ceux-ci se retrouvent, si on veut bien y prêter attention, dans les cuisines et dessous, surtout dessous, vers l'ancienne chapelle et dessous, surtout dessous, formant l'ouest extérieur du grand bâtiment ayant abrité l'ancienne mairie et son jardin et dessous, surtout dessous ! Il y a encore d'excellentes surprise sur la façade principale est du monastère plus précisément dans l'ancienne boulangerie et dessous, surtout dessous.

Ce plan démontre l'existence de l'ancien bâtiment 
qui servait d'habitation à Béatrix de la Tour jusqu'à son trépas.

Nous en passons et des meilleures. Dans ces meilleures, il y a toute cette partie considérée maudite et qui est celle concernant les souterrains si longtemps niés à grand cris depuis les temps ou André Douzet et Monsieur Raymond Graü les affirmaient sans le moindre sens de mystère. Aujourd'hui nous entendons que timidement on commence du bout des lèvres à dire « oui il y a bien des sous-sols... mais sont-ce peut-être de simples vides formés par des espaces entre deux fondations ». Ce n'est pas nous qu'on prend pour des 'charlots', mais la mémoire des maçons chevronnés qu'on nous montre incapables de profiter d'une fondation existante pour en conforter une autre comme ces experts le font couramment. Restons sérieux.
Mais dans tout ceci s'ouvre une autre remarque à propos d'une forteresse. Effectivement ce genre de point défensif comporte, dans la quasi majorité, d'un système réseau souterrain servant aux stockages vitaux en la circonstance du genre nourriture, armement, matériaux indispensables et bien entendu de quoi faire entrer des renforts, courriers et autres autant enfin pour s'enfuir en toute discrétion... Ceci est admis par tous les médiévistes sans pour autant qu'on puisse taxer ces spécialistes de pratiquer à tours de bras une dérive ésotérique, magique, trésoraire, templière débridée. Alors pourquoi la chartreuse de Ste Croix et les constructions qui la précèdent (et c'est à présent admis officiellement) feraient exception ???

NB : ce présent travail présente une série d'informations que nous possédons, grâce en grande partie à Raymond Graü, depuis bien plus de vingt ans. Depuis on nous copie, ce qui serait une vraie reconnaissance si on oubliait de préciser que cette hypothèse fut la nôtre à l'encontre de tous nos antagonistes d'alors. On ne copie que ce qu'on envie, jalouse ou reste incapable de reproduire à la même hauteur. Ce travail a ici également valeur de marquer notre antériorité et contester, de fait, les tentatives d’appropriations habituelles en la matière si souvent pratiqué sans la moindre vergogne. A bon entendeur...
Cet article nous permet également de vous présenter le chapitre dédié à l’ancienne forteresse qu’était Sainte-Croix avant de devenir le célèbre monastère source de beaucoup de nos recherches. Vous pourrez ainsi constater que l’antériorité bien légitime appartient bien à André Douzet. Au-delà des divergences inintéressantes pour la plupart de nos lecteurs, il était important pour nous de le faire remarquer et de l’envisager sous un jour nouveau afin de vous présenter notre nouvel ouvrage ‘Sainte-Croix, ombres et lumières d’une énigme’ signé par MaryAnge Tibot dont voici le quatrième de couverture.

Aucun ésotérisme à Sainte-Croix ? Qu’on se le dise…Mais que veut dire ‘ésotérisme’ ? Cela signifie uniquement ‘ce qui est caché’ alors il y a de l’ésotérisme à Sainte-Croix. Soyons-en sûrs !
De l’itinéraire de la ‘planche à cul’, des souterrains divers et variés, d’une vision qui est tout sauf visionnaire. Que demander de plus ?
Ce travail monumental a été commencé il y a 30 ans par André Douzet et par ses prédécesseurs, il y a un siècle. C’est en toute modestie que je reprends ces travaux pour les étayer, les augmenter, les argumenter avec les moyens techniques modernes.
Un voyage dans la magie, le merveilleux de ce site inoubliable. L’Histoire se comble peu à peu avec la petite histoire oubliée des archéologues et des ‘bienpensants’.
Laissez-moi vous porter vers l’extraordinaire monastère qu’est Sainte-Croix en Jarez, bien au-delà des divergences et des ressentiments, bien au-delà de l’histoire elle-même. Ce monastère est toujours là et a encore beaucoup de choses à nous raconter.
Peut-être est-ce prétentieux mais cet ouvrage se veut complet et novateur. De nombreux inédits, photos et découvertes qui n’ont pas fini de vous surprendre. Tout n’a pas été dit sur Sainte-Croix en Jarez.

Nous sommes allés de découvertes en découvertes lorsque nous avons décidé de travailler de nouveau sur Sainte-Croix. Ce monastère vieux de 8 siècles nous a surpris ce d'autant que nous pensions objectivement que tout avait été écrit sur son sujet. Quelle ne fut pas notre surprise de voir tout ce qui restait encore à étudier, sur les fresques, l'histoire, les souterrains, la fondation, le mystère de Sainte-Croix.

MaryAnge Tibot-Douzet et André Douzet
Le 31 Octobre 2011



[1]               Nous pensons, quant à nous, qu'il s'agit d'une erreur reproduite ailleurs, car il s'agit du jour de la Saint Mathias.