mardi 25 octobre 2011

Alchimie fantoche à la chartreuse de Ste-Croix en Jarez

Cachez cette alchimie que je ne saurais voir

Jusque là le sujet ‘alchimique’ appliqué à Ste-Croix n’avait pas encore fait de plâtras ni de houle trop importante. Certes, ça et surtout là, ça commençait à s’agiter quelque peu, mais tout se passait plutôt en coulisse qu’en plein projecteur. Il semble que, depuis quelque temps, des décisions soient prises pour exposer ce thème depuis des supports assez curieux sur lesquels nous avions planché il y a près de vingt cinq ans. Un petit coup de dépoussiérage, on met discrétos dans sa poche, et on repart  plus vigoureux que jamais.
Alors, nous pensons qu’il est plus que temps de dévoiler ce que nous savons sur la question : le grand œuvre à Ste-Croix en Jarez ancienne Chartreuse. En effet nous pensons charitable de donner des informations, jusque là restées des plus secrètes, évidemment réservées aux seuls initiés de haute volée.
Quoi de plus normal, qu’après avoir vu, avec une certaine stupéfaction (non non non… pas encore une certaine putréfaction, ça c’est pour la voie humide… nous allons y revenir) tout le déroulement du Magistère nous être exposé de main (ou de clavier PC) de maître, et en clair, nous apportions notre petite contribution à certains exposés.
Il est bien que nous présentions cet élément inconnu, car il va de soit qu’un tour de main, un tel savoir, la mise à disposition d’un savoir aussi ébouriffant se trouve pauvre orphelin s’il n’a pas son creuset, sa loge, son atelier, en un mot son cabinet d’alchimie.


Chartreuse de Ste Croix et l’alchimie

Hé oui… un tel lieu existe bel et bien dans cette chartreuse, et nous allons le dévoiler maintenant afin de compléter harmonieusement les travaux de ceux, celles, qui planchèrent avec tant de brio sur ce si subtil sujet qu’est l’alchimie.
Nous sommes dans le couloir faisant communication entre les deux cours. Bien entendu un tel sanctuaire de la matière se doit d’être au plus près de celui du pur esprit, à savoir l’église de Ste Croix. Symboliquement le choix est on ne peut plus judicieux, car c’est à gauche, et sur la même façade, du porche que se situe ce lieu discret.
Nous savons tous que, dans un édifice religieux construit traditionnellement, c'est-à-dire le chœur tourné vers l'Orient (est), ce qui est à gauche appartient à la symbolique lunaire et au nord, lieu de l'enseignement et du baptême. Ce même nord est précisément, il est utile de le signaler, tout à côté de l’accès au temple de la Matière. C'est encore sur la gauche d'une nef que l'on rencontre les scènes de l'ancien testament. Là sont les rois et prophètes bibliques, tandis que du côté droit se trouvent les scènes du nouveau testament, Jésus, les Apôtres puis les évêques et les personnages locaux. C’est un peu comme si ce côté du laboratoire liait l’opérant au symbole des prophéties promettant le succès et le soulagement après ses efforts pour bien faire…
Bien entendu ici cette orientation ‘conventionnelle’ s’applique à la chapelle d’origine des chartreux. L’église actuelle étant, pour des raisons bien connues, axée nord-sud, ne peut entrer dans cette considération directionnelle.





La droite et la gauche à Ste Croix

Au demeurant, dans les scènes religieuses, la main gauche reçoit ou intériorise ce qu'elle tient, c'est la raison pour laquelle il s'agit souvent d'un livre (livre muet de l’alchimie ?) et plus rarement d'un outil ou d'une arme.
Si la droite nous montre l’activité, la gauche ouvre sur la connaissance. Si l’Esprit campe à droite du sanctum, à sa propre gauche s’ouvre l’espace d’un jardin à l’image sans doute de celui de l’Eden permettant l’aération du laboratoire et de son officiant pour un meilleur contact avec l’élément AIR… l’élémentaire peut-être faut-il lire, car de ce dernier tout peut ouvrir ou vider sur l’élément TERRE. Il ne reste, nous le voyons, que les deux derniers essentiels pour compléter les contacts avec la plénitude, l’eau et le feu. Nous allons les trouver à la suite.
Vraiment l’implantation du lieu est des plus judicieuses et par ces détails, particularités, on reconnait bien ici, la réflexion d’habitué à ce difficile passage qu’est celui conduisant par la putréfaction à l’allégement des creusets et enfin la remise sur le trône, qui lui revient de droit, de la matière en grâce.

Cet emplacement est quasiment face à la cellule du prieur avec toutefois la cuisine légèrement à gauche. On pourrait supposer que le besoin d’eau impose la présence, mais non ce local d’al chi mie dispose de sa propre distribution de ce précieux liquide.


L’ingénieuse maîtrise des chiffres et nombres de ceux qui savaient

Mais approchons-nous de cet endroit si fort en symbolisme hermétique, comme l’est l’huis qui le protège des curieux et dont seuls certains initiés de passages savent pousser.
Par exemple nous avons les côtes suivantes de la surface du sanctuaire : 1.15 X 2.07 donne en simple multiplication la somme de 2.3805. Nous sommes là au premier niveau de la symbolique. Voyons à présent ce que peut offrir la même opération sur un second plan cette fois hermétique.
La somme de 115 donne 7 (1+1+5), celle de 207 (2+0+7) est égale à 9 si qui donne en multiplication un résultat de 63, soit 9 (6+3) selon le vieux principe de la preuve par neuf. L’ajout des deux résultats propose 7 (7+9 = 16 = 1+6=7). Nous voyons donc bien que tout ici est alchimique.
Le 9 représente la pierre noire et Cybèle. Ce qui se passe de plus de commentaires pour les initiés du magistère à Ste Croix .Bien entendu nous ne ferons pas injure à ces maîtres absolus en rappelant simplement que là est résumée l’ennéade des templiers.
Quand au 7 l’ampleur en est encore plus importante. En effet, l’heptagramme est une étoile à sept branches dessinée sur la base de sept droites. L'heptagramme étant une stellation de l'heptagone nous nous trouvons bien au cœur de cette révélation à Ste Croix marqué par les étoiles de Béatrice. Un alchimiste, en purifiant la matière, essaie de se purifier lui-même. La base de son savoir se trouve toute entière dans la transmutation des métaux (au nombre de 7), dans le but d'arriver à l'or.
A présent l’alliance, et non la multiplication (réservée à la panacée ou la pierre de projection) de 7 et 9 nous donne 79. Or 79 représente la mort liée à la Terre. Est-ce là la raison secrète de la fresque de la Rabary nous informant du retour à la terre… de Ste Croix par le biais des travaux indispensables et utile permettant la matière première que chacun porte en lui.

Enfin, il y a une dernière côte et c’est celle de la hauteur du sanctuaire qui est de 2.22m. Ce nombre est celui du processus de résurrection et d'ascension pour une alchimie spirituelle en forme d’une œuvre selon une structure ouvrant sur la Bête de la Genèse soit le nombre 222. Cette hauteur dans le laboratoire est ni plus ni moins qu’un retour concernant le serpent de la Genèse. De plus les maîtres qui installèrent ce local du grand œuvre savaient en faisant ceci que la magie et l'alchimie sont l'art de composer les éléments entre eux. Composer et mélanger .... 3 x 2=6,  6 x 37 = 3 x 37 x 2 = 111 x 2 = 222. Retour à la dimension haute de notre lieu de méditation et de force. DE plus sur la seconde dimension du nombre son résultat nous offre un 6 (2+2+2). Le 6 représenté par la couleur jaune, pendant qu’il illustre l'antimoine et l'étoile. Est-ce là un choix conduisant l’initié de passage dans ces vénérables murs de l’étoile à ce qui doit aller à l’encontre de l’état de moine ? Nous n’osons l’affirmer.

Le curieux de nature ne s’y trompe pas à présent. Il sait qu’il est là devant la porte ouvrant sur cet endroit où chaque humain peut entrer et méditer sur la matière sombre et le jaune d’or que certain considèrent comme celui de l’urine des Angelots du palais Lallemand produisant les acides suffisants au grand œuvre… l’étoile jaune et la teinte du 6 ?  


La solitude de l’impétrant dans le sanctuaire de la matière et le grand cloître

Poussons comme tant de visiteur l’huis du saint des saints ou chacun peut se retrouver seul et craindre de façon viscérale de ne pouvoir soulager sa conscience et accéder à la libération de la matière… vaste et sage programme.
L’impétrant pourra de là accéder au savoir de ceux et celles ayant avant lui accompli le fabuleux travail sur lui-même. A ce propos nous savons que chaque père chartreux de Ste Croix disposait d’un lieu ou il pouvait se recueillir dans sa cellule et y pratiquer le délicat travail sur la matière. Au demeurant on nous montre avec une rare virtuosité qu’un bas-relief dans la cour des pères résume le grand œuvre accompli ou s’accomplissant. Ainsi les pères, en déambulant dans le cloître, admiraient l’image de ce moine offrant à leurs yeux éblouis, toutes les subtilités du grand magistère. Forcément, qui d’autre qu’eux pouvait s’inspirer de ce fulgurant modèle de l’esprit et de la matière, puisqu’aucun laïc ne pouvait s’y promener. En ce cas forcément personne d’autre que les doux pères chartreux ne pouvait se nourrir de cette manne. De fait, on aurait pu se demander pourquoi ceci, ce savoir classer diabolique et sentant le fagot, pour des religieux ne pouvant se consacrer à autre chose que l’élévation de leur esprit et âme, même si, certes face à leur athanor, ils se trouvaient confronter à la matière première chaque jour ou à peine plus.
Les angulations, on le sait, sont des formes fraternelles, discrètes, avancées du grand savoir. Elles restent indispensables à l’évolution des postulants. Aussi dans l’oratoire retrouvé près de l’église, le ‘laborantin’ se doit de se trouver dans une humble posture de prosternation. Aussi, à cet effet l’ouverture du creuset se trouve-t-il à ras du sol ou à peine surélevé pour simplement souligner que le sol est le sol et l’entrée de l’athanor surélevée en fonction du sol natif. Ici le postulant observe la nature en voyant la terre en bas et l’eau tombant en cascade ou pluie en haut. La lumière aussi arrive d’en haut… Il manque le feu, et nous le trouverons plus loin avec certaines nourritures.


Le rouleau, le reliquaire ouvert du savoir et madame la merde

Mais les choses vont encore plus loin, car l’œuvre alchimique se doit d’être consignée sur un support à la hauteur de sa valeur. Les anciens ne s’y étaient jamais trompés en usant d’un support en papier, autrefois parchemin ou vélin soigneusement enroulé, puis le précieux papier au fil des temps voit sa conservation confiée à des sortes de reliquaires appropriés. Si la conservation est réglée, il est prévu que chaque pèlerin puisse se servir de ce support selon ses besoins, voire en prendre des parcelles pour son usage.
Ainsi chaque postulant peut entrer dans l’obscur sanctuaire de la matière et y soulager son envie d’approcher au plus près la matière première et ensuite se purifier avec l’usage du support enroulé, ainsi qu’avec l’eau élément purificateur.

NB : à partir de ce passage, je vais m’exprimer, sur un seul mot, en usant du vocabulaire propre au Père Ubu (Alfred Jarry) qui, pour juron préféré, use du « merdre ! » en lieu et place d’un autre juron avec un ‘R’ de moins. De toute façon cette manière de manipuler, récupérer, le travail d’autrui n’est autre qu’une méthode ubuesque ; De fait les deux vont donc bien de paire.
 Passant, passante, lecteur et lectrice si l’envie pressante te surprend à Ste Croix d’entrer dans le sanctuaire et bien… ne ‘t’emmerdre’ pas vas-y, tu y trouveras le soulagement et pour une fois tu ne seras pas pris pour une andouille avec tout et n’importe quoi. Là, la matière tu la verras (si tu es assez souple) et en ressentiras la présence qui exhale de l’orifice du creuset sur lequel soigneusement tu auras penché ton postérieur, car alors tu pourras dire, stop à vos propos ‘merdriques’, parlez à mon c… car ma tête en est malade de vos idioties.
Quand au feu cet élément notoire, et bien si on le veut, on ingurgite du piment rouge (comme l’œuvre de même couleur) en solide quantité et prostré sur le creuset le gourmet gourmand en ressentira les effets secondaire… oui là le feu sera au rendez-vous du creuset, je vous le garantis !!!




Jurons et gênantes réalités

Vous l’aurez compris lecteurs… Nous voulons ici mettre l’accent sur le fait que tout peut-être dit, par n’importe qui, sur tout et surtout n’importe quoi. Le plus souvent ce sont ceux, celles, qui ont le moins travaillé le sujet qui en exposent les plus grosses tartines. Cependant pour ces tartines, il est parfois saumâtre de se voir refiler de la margarine ou de la graisse de phoque en place et lieu de beurre. Le côté positif de ce genre d’étalage chamarré comme un sapin de Noël est qu’on ne copie maladroitement que ce qu’on ne peut reproduire ou produire.
Certes nous savons que nos propos seront sévèrement jugés mais c’est ainsi, chaque fois qu’il le faudra nous remonterons au créneau face à ceux, celles, incapables d’aborder nos sujets sur de nouvelles découvertes dont ils sont fichtrement dans l’impossibilité d’acquérir la moindre parcelle. Avec nos excuses si certains mots purent choquer le lecteur, mais si on appelle un chat un chat, et bien une ‘merdre’ reste une ‘merdre’ même « dans un bas de soie » comme disait Napoléon à son grand chambellan, monsieur de Talleyrand, venant de tenter de le trahir.
Quand à ce mot, que vous pouvez qualifier de grossier, nous le jugeons fort approprié. Même s’il vous choque, il faut que vous sa - chiez bien qu’il apparait déjà en 1179 dans le Roman de Renart et viendrait du latin ‘fiente’ ou ‘excrément’.

André Douzet…
Le 25 octobre 2011
Qui aurai pu signer ce texte du nom de Cambronne. Cependant ce serait voler, ou plagier, quelque chose qui ne m’appartient pas… nous laissons ce genre d’exercice peu glorieux à ceux et celles excellant à merveille dans cet art difficile


Nota bene :



Ah ! au fait… encore un détail à propos d’un bas relief dans la cour des pères. Dans l’angle formé par le creux du bras et le genou relevé, on distingue un étrange renflement semblant en pierre et considéré souvent par d’étranges gravures ou encore une partie de la sculpture arrachée à son socle natif. Quoiqu’il en soit, aucune des deux solutions n’est recevable car la réalité est tout autre et sans mystère d’aucune sorte. Il s’agit tout simplement d’un nid de guêpes maçonnes de la catégorie dite ‘sociale’. Il aurait suffit de regarder année après année ou sur nos photos d’il y a plus de dix ans que le nombre des orifices augmentait au fil des locataires venant de plus en plus grand nombre. Extrait d’un site spécialisé sur ce genre d’insecte fort désagréable au demeurant : Les guêpes maçonnes (familles des Vespidae) sont des guêpes formant des petits nids d'argile ou de boue ou de particules de sable et argiles agglomérées avec de la salive. Ces nids sont si spécifiques à chaque espèce que John Wentzel a pu produire une clé d'identification des nids de guêpes sociales (Certaines espèces sont solitaires, d'autres sont sociales). Dommage pour le mystère il devra se dérouler ailleurs que sur ce relief. A bon entendeur salut !



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