dimanche 28 août 2011

Histoire et histoires merveilleuses de la Chartreuse de Ste Croix en Jarez



Mais où est la tradition, qu’elle est-elle vraiment? Bien sûr elle se manifeste chaque fois que l’esprit imprègne la matière pour sa plus grande gloire.
Il est évident que chaque édifice sacré ne se suppose pas sans les fondements de la tradition... Elle est la base de tout, de chaque construction matérielle statique ou animée. Elle est illimitée, elle est le jalon ultime et nécessaire qui nous permet d’appréhender la Génération universelle et sacrée.
Elle est encore et surtout en ces lieux où quelques initiés savaient pouvoir déposer le précieux jalon indispensable à perdurer au-delà de tout, les principes de la connaissance. Il fallait des lieux où l’espace et le temps s’arrêteraient, loin du sacrilège et de la perversion... des lieux insoupçonnables éloignés de la passion destructrice des hommes.
La providence ainsi assure une sorte de relève infinie hors de la dimension “mémoriale”. De temps à autre surgit, tel un mirage, l’indice nécessaire à la remise à jour d’un élément majeur indispensable à un moment où l’humanité doit affronter une épreuve d’importance pour sa continuité... ou sa perte. A nous de savoir en saisir et comprendre l’opportunité absolue s’offrant à nous, telle la vision d’un fabuleux Graal de lumière que nous n’oserions espérer...

Aux confins du Jarez
A l’extrémité du pays de Jarez, au dessus de la vallée du Gier, à quelques kilomètres de Rive-de-Gier et dans le massif du Pilat se trouve un de ces lieux où l’on devine intuitivement que la passé ne s’est pas éteint sous la poussée du progrès et de ses destructions habituelles.
Ici l’homme occupa très tôt cette contrée et les témoignages de ces vestiges sont des plus curieux. On trouve, en effet, dans cette région des sites extrêmement anciens en grandes quantités et des plus énigmatiques. Nous reviendrons dans un travail ultérieur et en détail sur ces témoins du passage de nos très lointains ancêtres.

Sainte-Croix-en-Jarez
Au dessus de la retenue du barrage de Couzon se trouve la commune de Sainte-Croix-en-Jarez dont la quasi totalité du bourg est installée dans les bâtiments d’une ancienne Chartreuse.
Cette dernière est née d’un songe miraculeux, en 1280, de Béatrix de Roussillon. Les Chartreux perpétrèrent leur tradition en ces vénérables murs du 24 février 1280 jusqu’en 1792 où, un jour d’octobre, le dernier prieur, Dom J.B. Livinhac, ferme les porte de cette “maison” vendue comme bien national.
Etrange construction en vérité que celle de cet ancien monastère. Le visiteur arrivant pour la première fois devant ces bâtiments pense se trouver plus devant une forteresse médiévale qu’à l’entrée d’une Chartreuse... Des tours d’angles, de hautes murailles enferment l’ensemble des constructions et une frise de meurtrières orne encore la façade principale avec son entrée encadrée de deux grosses tours défensives.

Petit voyage dans un étrange passé
Peu de choses nous restent sur le passé profond et historique antérieur au XIIe S. de ce site formidable. Il semble curieux qu’à propos de cet endroit les experts et érudits locaux n’arrivent pas à s’entendre sur une chronologie plus ancienne. Il est vrai que le sujet ne manque pas d’ambiguïtés multiples propres à embrouiller considérablement l’écheveau du passé. Nous nous contenterons dans un premier temps de retrouver des détails supposés anodins.

Blason de ste Croix
Le pays de Jar
La racine JAR apparaît chez pratiquement tous les historiens s’intéressant à cette région. C’est ainsi que l’on note dans des orbituaires du Ve S. les mots JARis et JARius. Il en sera de même pour la racine toponymique de ce pays jusqu’au XIe S. ou ce nom devient celui de la plus puissante famille de la contrée. On dit que 18 monastères et 82 paroisses se trouvaient rassemblés sous l’autorité des archiprêtres de JARez... encore aujourd’hui de nombreuses communes portent encore ce nom dans leur intitulé. On prétend que cette racine Jar serait celle découlant du cours d’eau le Gier qui traverse toute la vallée du même nom... C’est oublier un peu vite une autre possibilité.
La géographie sacrée
Cette racine toponymique “JAR”, dont on ne nous entretient pratiquement pas ne peut-elle pas provenir du nom du mâle de l’oie? le JARS? Ce volatile dont le langage est le JARgon. Le dictionnaire ROBERT accorde une grande ancienneté à ce mot et précise “langage des oiseaux”... ainsi que pour origine ancienne: “peut-être, même racine que gargouillis et gargots” .
Une autre racine citée uniquement par Grasset d’Orcet précise par le biais de la chorologie que le vrai nom du Christ primitif est JAR autrement dit: la Source ou encore la Sève, l’Essence et correspondrait au signe du Verseau. Dans ce registre remarquons que JAR-KILION correspond à St Pierre pêcheur des âmes noyées. Le nom JAR-KILION se rapporterait donc à la pêche des âmes pour la Pâques... à l’équinoxe de printemps, fête solaire de haute importance car ce “moment” marque la fin des grandes pluies et où d’autre part le sanglier d’avril met Adonis à mort. Enfin notons qu’en vieux français cette date est celle de “la Carole” ou “choromanie” qui donnera plus tard son nom aux Carolingiens.

Où il est question des géants et de l’oie
Revenons encore sur cette étrange connotation extraite du dictionnaire Hachette de 1987:
- JARgon: de l’ancien gascon GARgun.
- JARret: du gaulois GARra, ou du celte GARr.
- JARs: du francisque GARd.
Se pourrait-il que nous soyons en présence d’un des territoires de la race dite “des géants” devenue plus tard le peuple de Gargantua... avec lequel s’illustra Rabelais... venu séjourner peu loin de Ste Croix, au château de Lupé (voir L’INCONNU). Se pourrait-il aussi qu’il y ait un lien avec les étranges tombes de géants découvertes pas très loin de la maison d’été des mêmes Pères Chartreux à Praroué, toujours dans le Pilat. Rappelons aussi, à toutes fins utiles, que les Carlovingiens subissaient déjà la marche “au pas de l’oie” et que leurs épouses chaussaient seules le pas en héritant de quelques curiosités morphologiques:
Ste Clothilde, épouse de Clovis dont “la vigilance égalait celle de l’oie”.
Berthe “au grand pied”, femme de pépin le Bref et mère de Charlemagne.
Berthe de Bourgogne: compagne de Robert le Pieux qui accoucha d’un fils à tête et cou d’oie...
Les Wisigoths ne furent pas en reste avec Austris fille de Marcelle, roi de Toulouse, et Ronachilde épouse d’Euric... toutes deux marquées de particularités physiques curieuses.

Quand tout désignait le Dauphiné
Et pourtant tout prédestinait Ste Croix à se trouver “en Dauphiné” et non “en Jarez”... Sa fondatrice, que nous retrouverons plus loin, Béatrix est une fille De la Tour et soeur d’Humbert de la Tour qui, par alliance, deviendra dauphin sous le nom de Humbert 1er. Celui-ci ne peut ignorer l’existence du site de Ste Croix par l’importance stratégique qu’il représente sur cette limite territoriale. Pour des raisons impératives et dépassant visiblement le temporel il fallait que ce monastère se situe “en Jarez” afin d’être une forteresse, certes, mais de stratégie spirituelle et Royale... sur d’autres plans.
Le sacrifice de Guillaume de Roussillon
Châteauneuf
1274. Le roi Philippe le Hardy demande à Guillaume de Roussillon, seigneur de Châteauneuf, près du site qui deviendra Ste-Croix de prendre le commandement des ultimes renforts pour la terre sainte. Guillaume, comme le laisse deviner son testament, comprend que cette expédition est littéralement suicidaire mais d’une telle importance qu’il ne s’y soustrait pas.
1275. L’ordonnance des troupes est délivrée à Guillaume. On est stupéfait devant la dérision de ces soit-disants renforts... Tout au plus 400 hommes dont 100 à cheval... De toute évidence, le sort des croisés en Palestine ne peut plus être radicalement modifié par l’arrivée d’un seul aussi mince bataillon, même composé d’aussi valeureux combattants que possible.
En vérité tout laisse deviner autre chose qu’une mission de renfort destinée à retourner le sort des armes. D’ailleurs Le seigneur de Roussillon semble en être bien à propos pour faire si volontiers le sacrifice de sa vie.

“Ly maistre du Temple...”
Guillaume part conscient de ne pas revenir... mais aussi l’ordonnance est très claire sur un point: Il doit se mettre en rapport dès son arrivée avec “Ly Maistre du Temple”. Or, l’ordonnance étant royale il devait tout au plus se ranger en bon ordre sous les ordres d’un maréchal de France ou encore sous tout autre hiérarchie royale et non s’adresser à l’Ordre du Temple... Aucun historien n’en fera la remarque.
Mais nous savons encore que le maître en place à cette date n’est autre que Guillaume de Beaujeu (1253-1291), en Palestine depuis le 29 septembre 1274. On ne saura jamais de quoi les deux hommes s’entretinrent... On sait seulement que les Beaujeu intervenaient fréquemment dans les affaires du Jarez, dans le Pilat, dans l’ordre des Chartreux et surtout entretenaient des relations étroites avec les Roussillon.
Guillaume de Roussillon succombe dans une embuscade fin de l’an 1277 “alors même qu’il avait le concours du Temple”, ajoute A. Vachez, historien notoire...
Faisceau de hasards? Soulignons encore que Beaujeu, dès la mort de Guillaume de Roussillon, revient précipitamment de Palestine au mois de Février 1278, octobre 1279, de janvier à avril 1280 et enfin juin et juillet 1283. Toutes ces dates correspondent étroitement aux “moments” de la naissance de la Chartreuse de Ste Croix!

Le songe miraculeux de Béatrix
Le 3 janvier 1278 est ouvert le testament de Guillaume de Roussillon sur demande de sa veuve, Béatrix de Roussillon fille De la Tour. Refusant toutes les propositions de remariage elle se réfugie dans la prière. Une nuit un songe lui apparaît. Des étoiles étincelantes entourant une croix lumineuse se révèlent à elle. Le lendemain très impressionnée elle décide une promenade à cheval. Sitôt sortie de son château Béatrix voit dans un fourmillement scintillant les mêmes signes de lumière que dans son rêve. Sa monture semblant vouloir suivre le miracle, Béatrix émerveillée la laisse aller... L’équipage s’arrête dans un vallon où disparaît la vision lumineuse.
Où le hasard fait bien les choses...
Là attend, très impressionné, un homme du lieu qui lui aussi affirme savoir depuis cette même nuit qu’il devrait vendre cette terre à une dame précédée d’un signe divin... L’affaire est aussitôt faite.
Mais voilà encore que durant le repas, pris par Béatrix sur les lieux, arrive un Maître Maçon affirmant justement qu’il doit construire une Chartreuse en ce site...
On ne peut qu’applaudir à cette rafale de hasards si bien orchestrés... Pourtant le Maçon constructeur venant de Savoie... il lui fallait avoir eu son songe bien longtemps avant celui de Béatrix pour arriver le jour convenu au rendez-vous du hasard... ou du destin ?

Fondation d’une Chartreuse
Le 24 février 1280 Béatrix de Roussillon signe la charte de fondation de la chartreuse de Ste-Croix-en-Jarez au cloître bénédictin de Taluyers... dans lequel on s’aperçoit que tout était pratiquement prévu de très longue date... mais qu’il fallait sans doute justifier, aux yeux de certains personnages circonspects, par l’apport d’une intervention miraculeuse et divine que personne n’oserait contester ouvertement.
Les travaux commencèrent sans tarder la même année et la chartreuse sera terminée en moins de trois ans... Ce qui est un record formidable pour l’époque. A moins qu’il n’ait fallu des impératifs majeurs pour une telle rapidité d’exécution?
Béatrix obtiendra l’autorisation plus qu’exceptionnelle de vivre dans l’enceinte chartreuse... habituellement strictement interdite aux femmes. Elle s’y éteindra le 18 ami 1307 et sera ensevelie dans la chapelle même des Pères.

Une très ancienne forteresse... pour quelque chose?
Il semble, en vérité, que la chartreuse fut construite sur, ou contre, une très ancienne forteresse. Bien des détails architecturaux semblent aller dans ce sens. On se demande alors pourquoi il n’est nulle part, dans les chartes, fait mention de l’existence de cette antique construction... de grande superficie... de trop grande superficie pour n’avoir été qu’un simple poste fortifié... que rien ne justifiait vraiment à cet endroit.
A moins que l’on ait cherché, très vite, à dissimuler “quelque chose” en le dérobant à la curiosité ou à une découverte fortuite... “quelque chose” peut-être déjà en place mais pouvant être mis en danger par des événements ou éléments du au 14e S. ??? “Quelque chose”, peut-être rapporté après son embarquement sous la haute protection d’une ultime troupe de soit-disant renforts en Palestine??? “Quelque chose” dont, peut-être, “Ly maistre du Temple” de Palestine pouvait être à propos et qui aurait expliqué ses déplacements répétitifs aux dates mêmes de fondations de Ste Croix???

LE MONDE LEGENDAIRE DE STE CROIX
A l’époque où Ste Croix était encore parcouru par le pas furtif ou puissant des anciens pères Chartreux, de nombreuses légendes étaient attachées à ses murs... Elles sont merveilleuses... mais ne dit-on pas qu’il n’y a pas de fumée sans feu?

La pierre alpha
Les décors sculptés sont rares dans l’enceinte d’une chartreuse et celle-ci ne faisait pas exception à la règle d’austérité. Seules quelques frises ornent des chapiteaux de piliers d’une continuité d’“oméga”. La tradition assure qu’une seule pierre est gravée d’un “alpha”... Sa découverte et sa mise à jour marqueront la fin de l’édifice et son effondrement.
Cela reviendrait-il à dire que si nous sommes en mesure de ne pas avoir de surprise en ce qui concerne la fin, la connaissance du début de l’œuvre équivaudrait à effondrer tout l’édifice... qui peut être, pourquoi pas, spirituel?.. ou mise à jour d’un fabuleux secret qui nous échappe encore.

Le feu et l’hostie
La légende raconte qu’un feu d’une ampleur démesurée ravageait, de nuit, les bâtiments du grand cloître. Rien n’y fit, et un vent violent finissait de saper le courage des moines et journaliers.
C’est alors que le prieur eut l’idée d’avancer face à la fournaise en brandissant l’ostensoir... et le miracle s’accomplit: le vent cessa et le feu s’étouffa dans une odeur pestilentielle. La prière dite pour combattre le feu est possession d’un habitant du village.

Le cube

Lors d’un nettoyage d’une partie de l’ancien cloître dit “petit cimetière” fut mis à jour une sorte de cube de pierre. Ce dernier s’avéra être une sorte d’étrange reliquaire fermé par un tampon de pierre obstruant une cavité contenant du sang séché. Sur deux faces du “cube” se lisent quelques gravures, de même que sur la face intérieure du “bouchon”. On notera que les symboles à l’intérieur du bouchon se retrouvent sur un tableau de fenêtre réputé tenir le “rébus de Ste Croix”.
Rituel pour des vampires
Curieusement les pères chartreux de Ste Croix possédaient un étrange rituel et le pouvoir de réduire les vampires... le jour du “Vendredi Saint”. La réputation liée à cet étrange pouvoir s’étendait jusqu’à la région et aux ordres religieux lyonnais.
L’ombre des fagots...
A gauche de l’entrée monumentale de l’ancienne chartreuse se trouve un local qui était, à l’origine, l’ancienne boulangerie des pères. Sur un pilier plat se voit toujours une étrange croix dessinée sur une sorte de socle triangulaire. La légende veut que cette représentation soit tracée avec du sang humain. Ce dernier fut récupéré lors de l’interrogatoire de deux parfaits albigeois capturés à l’entrée de la chartreuse... C’est ce que raconte la légende... Sornettes? récit merveilleux et imaginaire... ou réalité? Le fait est que furent retrouvées plusieurs tombes à croix discoïdales du type “bogomile” à quelques kilomètres de là, en des lieux où persistent des légendes liées au catharisme... et que jamais quiconque ne put effacer l’insolite et indélébile tracé.
L’invasion d’escargots
Dans des circonstances assez troubles Ste Croix recut plusieurs “invasions d’escargots”... et ce durant les périodes froides ou hivernales, ce qui est extrêmement curieux et peu plausible sur le plan scientifique. Pourtant il existe bel et bien des preuves écrites de ces étranges invasions dans plusieurs archives dignes de foi.
Soulignons, à ce propos, cette curiosité cabalistique, peut-être en rapport avec le précédent récit: Dans cette science symbolique chaque lettre à une valeur propre. C’est ainsi que le “R” a valeur de “joker”: tout, rien ou la valeur manquante. En cas de lettre nulle “L’INVASION D’ESCARGOTS” devient “L’INVASION DES CAGOTS”... Or, selon certains historiens les Cagots seraient les derniers rescapés des massacres cathares!!!

La Bible et le trésor
Les vieilles charpentes du monastère réservaient encore une découverte insolite. Une énorme poutre “sablière” contenait une sorte de cache dans laquelle fut trouvée une vieille bible. Dans la doublure abîmée de la couverture était dissimulé un petit document intitulé: “ L’an 1788 a été caché dans ces terres les trésors des P. Chartreux” illustré de quelques dessins représentant des routes ou chemins et deux autres mots énigmatiques...
On sait par ailleurs que plusieurs petits dépôts monétaires furent mis à jour par le plus pur des hasards... Mais, pour ce document, s’agit-il d’une cache anodine... ou du vrai trésor de Ste Croix?

L’ampoule du sacre des rois
Le lecteur aura sans doute remarqué que plusieurs des récits légendaires sont liés à des légendes de “sang”: le cube, les vampires, la croix indélébile et une représentation de la crucifixion remontant probablement au XIIIe ou XIVe S.
Ces peintures murales, par ailleurs, furent longtemps inaccessibles au public... et subirent de bien étranges et scandaleuses restaurations de la part des services compétents... s’attachant à surtout faire en sorte que l’on ne puisse maintenant en voir que ce que les restaurations voulaient bien nous en laisser voir!.. laissant dans l’ombre des détails hermétiques très curieux et difficiles à expliquer...
On sait, depuis quelques années, qu’une galerie redégagée conduisait déjà à l’époque des pères chartreux à une étrange crypte. Sur une des pierres de ce local souterrain était un texte en latin abrégé ainsi rédigé: SAC: + +EMPUL+ REGI: + VENERE: ORDO: III X VV.
A une lettre près les trois premiers mots signifieraient SACREE AMPOULE ROYALE... le reste est indéchiffrable. Mais il est certain que les abréviations font état de l’ampoule du sacre des rois!!! Par ailleurs d’autres éléments régionaux relatent des faits qui pourraient corroborer à l’existence d’une sorte “d’ampoule de secours” du sacre des rois dissimulée, avec d’autres objets sacrés, dans ce secteur du massif du Pilat...

Ste Croix selon Polycarpe
Polycarpe de la Rivière est le plus étrange prieur de toute l’histoire de cette chartreuse. Son nom d’abord reste une énigme, car il s’agit bien sûr d’un pseudonyme lui permettant de réaliser un bel anagramme hermétique: “j’ai de propre le ciel d’amour”.
Il entre à 22 ans le 1er mai 1609 dans l’ordre cartusien. Tout semble surtout expliquer qu’il fut “téléguidé” ou contraint de postuler une vie religieuse dans cet ordre.
Il écrit très vite de nombreux ouvrages religieux fortement approuvés par sa hiérarchie jusqu’en 1627. A cette date, il quitte Ste Croix pour Bordeaux et tout bascule rapidement. Polycarpe change radicalement son style d’écriture et ce dernier de moins en moins approuvé finit par être carrément censuré!
On sait qu’il entreprendra les grands travaux de réfection de la chartreuse de Ste Croix... et il est permis de supposer qu’il fera une découverte souterraine formidable à cette occasion, puisque plus tard il expliquera qu’à partir de l’ombre d’une statue il accédera à un trésor important sous les bâtiments capitulaires.

L’“inépuisable thrésor” de Polycarpe
Il projette d’écrire plusieurs ouvrages soulevant l’indignation des autorités religieuses à tel point qu’il sera obligé de fuir sans laisser de traces devant les menaces pesant sur lui. Ces écrits auraient été une révélation sur l’origine des vrais rois de France ainsi qu’une véritable histoire de l’Eglise des Gaules... On ne voit pas bien le mal qu’il y avait à cela, ni la peur et la colère religieuse que cette littérature pouvait provoquer... A moins que quelques révélations de hauts niveaux ne furent à craindre? Ce qui est peut-être le cas?
En 1630 il est prieur de Bonpas, ancienne maison templière récupérée par les Chartreux...
Il disparaît définitivement en 1639. On le suppose accueilli par quelques fidèles, amis lettrés, avec lesquels il entretient des relations étroites et sincères. Il est évident qu’il aurait découvert “sous” Ste Croix une quantité de documents formidables qu’il nommera “l’inépuisable thrésor” qui lui aurait permis des publications sans doute bien gênantes... Fort heureusement nous savons que la majorité de ces manuscrits se trouve en un lieu sûr où il pourraient être consultés avec le plus grand profit.

Il est possible, et même certain, que l’ancienne chartreuse de Ste Croix-en-Jarez n’ait pas encore délivré tous ces secrets... et nous reviendrons une fois prochaine sur ce sujet énigmatique... Aujourd’hui le vieux monastère est un site touristique qui mérite toute notre attention et une étude approfondie de son merveilleux passé... car comme l’affirmait Pasteur lors de son discours d’admission à l’Académie Française: “ Celui qui n’aurait que des idées claires serait assurément un sot. Les anciens avaient compris la mystérieuse puissance du dessous des choses”... Et c’est ce fameux “dessous” qu’il nous est indispensable de retrouver aujourd’hui...
André Douzet

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