dimanche 28 août 2011

« THRESORS »… de Sainte Croix


Nous abordons, maintenant, un chapitre délicat pour la chartreuse de Ste Croix-en-Jarez… Il s’agit de présenter des éléments pouvant avoir un lien, parfois direct, avec ce que nous appellerons aujourd’hui … un trésor.
Ce terme, ici, mérite cependant plusieurs précisions.
Effectivement, il peut s’agir d’un ‘trésor’ au sens habituel, c’est à dire une découverte monétaire, ou de grande valeur, un dépôt ancien effectué à des époques ‘troubles’, par exemple, dans l’attente d’une récupération qui ne s’est jamais produite.
Nous pouvons, tout autant, prendre en considération un nombre d’éléments mis en sécurité pour ‘archives’ et dont l’usage serait prévu ou possible à une date ultérieure. Ici, plusieurs éventualités sont envisageables pour ces informations :
- Elles sont perdues momentanément et le lieu de leur dépôt est oublié.
- Ensuite, il reste la possibilité d’une mise en sécurité à longue échéance. Cependant, un incident ayant eu lieu, le ‘fil conducteur’ est rompu et la trace de ces informations se dilue au fil des mémoires incomplètes. Mais, fortuitement, un jour, on retrouve cette somme d’informations lors de travaux, ou recherche ponctuelle par exemple…
Les cas sont différents mais les résultats sont les mêmes : la découverte devient un trésor, qu’elle soit monétaire, documentaire, matérielle, symbolique, sacrée ou insolite et inattendue !

Ste Croix dans la norme des découvertes
De plus, on peut affirmer que chaque site, de l’importance de Ste Croix-en-Jarez, autorise l’espoir d’une découverte de valeur sur un de ces plans, ou un autre imprévu. Il n’y a donc rien d’exceptionnel à ce que cette chartreuse ne fasse pas exception à la règle… au risque d’offusquer les prétendus rationalistes de permanence. D’ailleurs, ces derniers ne ‘crachent pas tant que ça dans la soupe’, et parfois s’empressent de passer sous silence le fait qu’ils retrouvent quelques objets d’importance.
En reprenant nos articles précédents, nous voyons que le riche, et énigmatique, passé de Ste Croix, s’émaille de quelques faits pouvant fort bien entrer dans la rubrique… « THRESORS », comme nous allons le voir maintenant.
Pouvait-il en être autrement avec les innombrables zones d’ombres historiques, et les événements aux origines de ce site exceptionnel ? A ce jour, nous sommes bien obligés d’admettre que bien des faits, sur ce sujet, restent inexpliqués par les archéologues ou historiens locaux… qui, au demeurant, tentent par tous les moyens de ne surtout pas répondre à ce genre de constat. De plus, encore un fois, demandons-nous ce qu’il en serait de leurs ‘découvertes’, si un certain Raymond Graü, et quelques autres pionniers, n’avaient jamais ouverts les premiers chemins d’études de cet énigmatique site cartusien ?

Un premier document oublié
N’en déplaise à ces cartésiens, nous disposerons, dans cette rubrique, d’un document qui se présente sous la forme d’une carte topographique comportant une information écrite, précise et claire, où il est question des ‘trésors des P. Chartreux’. C’est ici la forme la plus traditionnelle de l’image du trésor conventionnel.
Ensuite, nous reprendrons quelques textes manuscrits d’un prieur cher à nos travaux : Polycarpe de la Rivière…
Dans les deux cas, il est quasiment certain que les éléments sont tangibles. Sous diverses formes, ils correspondent à une réalité qui échappe à certains prétendus érudits étrangement fermés à ce qui semble les gêner vraiment : des écrits et des faits vérifiables. Certes, souvent en ces cas, nous avons droit à une démonstration magistrale des « étoiles de midi ».
Nous commençons donc cette rubrique par la découverte, dans des conditions particulières, d’une sorte de carte dissimulée dans la couverture d’une bible très ancienne. Cependant, bien d’autres surprises nous attendent et nous verrons qu’un « THRESOR » n’est, d’abord, pas forcément ce qu’on en attend, et ensuite qu’il peut se présenter sous des formes pour le moins surprenantes…

« Thrésors »... Premier document
Dans tous les lieux anciens, où le passé est riche en personnages illustres et faits merveilleux, les légendes de trésors fleurissent immanquablement... Ste Croix ne fait pas exception à la règle. Seulement, cette fois, nous disposons de documents et informations difficilement contournables.
Nous pouvons diviser ces documents en deux origines et évènements distincts. Dans les deux cas, il sera difficile à la fois de douter ou de croire...
Dans la réédition du tome II («De quelques éléments merveilleux de Sainte-Croix-en-Jarez »), nous trouvons le chapitre "la bible et le trésor", des mots, un récit, un espoir... mais hélas, rien de vraiment concret. Il est utile, aujourd'hui, de publier un fac-similé du document en question. Chacun peut ainsi juger et apprécier sur pièce. Un seul élément sur ce plan est tangible et clair: l'inscription "Chemin de Seyou". Cette dernière signale effectivement ce hameau, autrefois relié à la chartreuse par un chemin du même nom.
Le reste des mots ne correspond, en rien, aux cartes anciennes ou cartes "d'état-major" actuelles, ni à quelques notes de terriers ou noms de propriétaires. KASARI et MUSE restaient pour nous, au moment d'éditer le tome II, une énigme insoluble. Sur le terrain, la réalité du graphisme est à prendre avec beaucoup de prudence et méfiance. Il est peut-être dressé à partir de sentiers n'existant plus, tracés depuis des observations déformées par la mémoire ou une évaluation erronée des distances et directions... On remarque déjà qu'il n'y a pas d'orientation ou de signe directif notable. Si l'on en croit l'inscription, un dépôt fut dissimulé peu avant la Révolution, en 1788. "L'an 1788 à été caché dans ces terres les trésors des P. Chartreux." Déjà nous retenons que l'auteur du billet sait écrire, et qu’il est forcément au courant de l'existence de "trésors" ainsi que de leur cache...
Encore un détail : ce billet était plié en quatre et dissimulé soigneusement à l'intérieur de la couverture en cuir d'une bible ancienne. Le travail de reliure était parfait, et rien de l'extérieur ne laissait supposer un tel contenu. L'auteur du plan était-il aussi relieur… ou prit-il le risque qu'un relieur professionnel soit affranchi du plan, et de la cachette de ce dernier?

Mais… qui est l’auteur de ce plan ?
Une dernière question: Ce billet, et cet ouvrage, furent-ils exécutés par un moine et dans la chartreuse de Ste Croix ? Ce plan, avec ses indications, est-il l’œuvre des Pères ou d'un témoin volontaire ou non? Nous pouvons supposer que, s’il s’agissait d’un témoin involontaire, il pouvait se précipiter à la cache, après le départ des Pères Chartreux, et y faire "main basse" lors des troubles révolutionnaires.
Cependant, si tel était le cas, le fait d'avoir retrouvé intact le plan laisse penser que, soit son réalisateur était capable de retourner au précieux dépôt sans le plan, soit qu'il ne put jamais y retourner...
Si le plan était la volonté des Pères, la question reste la même, avec cependant une certaine connaissance du sort d'un grand nombre d'entre eux... Ce qui peut expliquer que le document n’ait jamais été récupéré. Ce plan est-il l’œuvre des Pères ou d'un témoin? Canular ou réalité? Ajoutons que peut-être les Pères chartreux, pour ce genre de message lancé aux hasards des temps, auraient authentifié le document d’un mot, un sceau, une signature, un dessin… Il n’en est rien et l’énigme reste complète. A moins qu’elle ne soit liée à l’étrange ferme chartreuse de la Rabary, sur laquelle nous reviendrons plus tard !
La source suivante des "trésors" sera beaucoup plus délicate et intéressante, en raison de la personnalité de son auteur : un certain prieur chartreux du nom de Polycarpe de la Rivière… Et curieusement ce second volet de notre travail nous reconduira peut-être à ce plan… C’est ce que nous présenterons au prochain chapitre.

 

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